L’Artiste perd son modèle de travail, la Femme objet d’art, achetée par le Collectionneur. Il sombre dans une dépression qui le pousse à se suicider sexuellement avec une habitante du monde microbien, la Femme objet domestique ; mais celle-ci, grâce à l’usage d’une fiole au contenu mystérieux convainc l’artiste de l’adopter, et surtout de la faire entrer dans le monde spécial, d’où ce dernier est issu : rapidement découverte, l’artiste devra répondre tribunalesquement de cette importation illégale, et sera condamné à raccompagner la Femme Objet domestique aux portes de son milieu d’origine.

Propos

Cette farce dépeint à gros traits les penchants de notre époque : riches qui se préservent du contact des pauvres, sécuritarisme, apparence physique et profession qui deviennent l’être de la personne, absence de dialogue entre les gens, culte de l’individualisme, absence de tolérance pour l’excentricité…
La langue assourdissante parlée par les personnages hypertrophie le plaisir qu’a la société occidentale à se dire, à parler de sa vie-son œuvre, à rendre intéressant chaque micro-phénomène.
Tout ceci au rythme joyeux et iconoclaste de la farce, pas si loin d’un Ubu qui aurait rencontré Ferdydurque (Gombrowicz) dans des situations de Feydeau.
Sous l’apparente intellectualité de cette pièce, l’énergie destructrice des personnages fait rire par sa cruauté et son égoïsme.

Texte : Mario Batista
Mise en scène : Clara Le Picard
Musique : Frédéric Nevchehirlian

avec en 2005 :
Franck Manzoni
Julie Kretszchmar
Laurent Provost
Claire Delaporte
Yann Collette
Emilien Tessier

avec en 2007 :
Lara Barsacq
Adèl Kollar
Clara Le Picard

Calendrier

Novembre 2005 : stage audition aux Bancs Publics (13003) conclu par une lecture publique du texte à la librairie Histoire de l’oeil, 13006 Marseille

1 et 2 décembre 2006 : maquette présentée à Montévidéo (13007) (aide à la maquette DRAC PACA)

10 décembre 2006 : présentation de la même maquette à Micadanses (Paris)

12, 13, 31 mai 2007 : présentation d’une nouvelle étape de travail “Joystick” au Club (Paris) et au théâtre des Argonautes (Marseille)
_